Avoir foi en son propre jugement

Inquiétude dans l'éducation.

Mon premier enfant est né. J’ai peur de ne pas réussir à bien m’occuper de lui, de faire des erreurs, de ne pas lui donner tout ce dont il a besoin, ainsi que des jugements de ma famille et belle-famille. J’obéis scrupuleusement aux recommandations de la pédiatre sur la façon de le coucher, de le nourrir et de l’habiller, malgré les conseils souvent opposés de ma mère.

Ta mère n’a pas perdu la foi dans son jugement. Elle n’est pas conditionnée par les opinions extérieures. C’est son intuition qui dirige son action.

On a beaucoup plus de connaissances aujourd’hui.

Connaissance n’est pas synonyme d’intelligence créative. Tu es la plus proche de ton enfant, c’est toi qui dois décider de la manière de t’en occuper.

Je reste tiraillée entre la simplicité et la logique de mon savoir-faire intuitif et les directives médicales qui prennent toujours plus de place et veulent le supplanter. Ceci m’insécurise totalement.

Tu perds le contrôle de ton jugement et deviens anxieuse.

Oui, car si je suis mon intuition, je serai jugée comme une mère égoïste et imprudente.

Les différentes études et règles ne conviennent pas forcément à ton enfant, car tu sais très bien qu’il est unique. Les éléments extérieurs créent en toi le doute et t’enlèvent le pouvoir d’agir avec discernement. En suivant les règles, tu as l’impression de faire ton devoir.

C’est vrai. Je réalise parfaitement que son bien-être ne tient qu’à moi, mais me contenter de me faire confiance est impossible, à cause des pressions extérieures et du fait que je l’aime et désire le meilleur pour lui.

L’aimer ne signifie pas te laisser influencer par l’extérieur. L’aimer c’est sauvegarder la simplicité de ton bon sens.

Mon bon sens m’incite à ne pas figer sa position au coucher, à oser le laisser un moment seul pendant que je fais mes courses et à ne pas lui acheter mille objets inutiles. Je dois avouer que faire le contraire est plus rassurant.

Rassurant, mais pas intelligent.