La compréhension de la crainte

La crainte est l'accumulation de ce qui fait mal.

Il est possible de se protéger de certains évènements, voire de s’isoler ou d’être confiné, mais il n’est pas possible d’éviter la crainte si celle-ci trouve le terrain pour s’y installer. N’est-ce pas alors le moment d’essayer de la comprendre ?

Ce n’est plus suffisant pour l’être qui se conscientise, de comprendre la crainte, il s’agit de l’éliminer et les périodes de grande épreuve le permettent.

Pourquoi, spécialement durant les évènements difficiles ?

Parce que les origines et la nature de la crainte qu’un être humain peut éprouver, en fonction de ses failles, ne peut venir à sa conscience que s’il vit des évènements qui sont en opposition avec son ego, c’est-à-dire qui ne sont pas ce qu’il aurait voulu qu’ils soient.

C’est bien vrai ! Quand tout va bien, nous ne connaissons pas nos craintes. Nous commençons à les connaître quand la vie s’acharne sur nous.

Quand des évènements deviennent difficiles à vivre, c’est l’occasion de les accueillir comme une phase d’initiation et d’essayer de transmuter sa conscience en examinant ses craintes de plus près, pour cesser d’être bien dans sa peau seulement quand ça va bien.

Qu’est-ce que la crainte ?

C’est l’absolue incapacité de l’être humain d’en reconnaître son origine.

Soit une manipulation de son ego ?

Oui, ou un jeu de l’esprit à travers ses pensées. La crainte, c’est toujours l’expression d’une réflexion, car le germe de la crainte est intégré dans les mécanismes de la pensée.

Elle est donc là depuis que l’être humain a commencé à penser ?

Oui, mais il l’a développée à des niveaux si complexes qu’elle fait aujourd’hui partie de ses systèmes de penser et de ses façons d’aimer.

Pour quelle raison vit-on la crainte ?

C’est un test.

À quel niveau ?

De la conscience continue de la vie.

Ce n’est pas une façon habituelle de regarder la crainte.

Il faut voir la crainte au niveau de l’évolution, de la transmutation de l’être et non dans le sens spirituel ou psychologique habituel.

Que doit faire la personne qui vit de la crainte ?

Elle doit se rappeler que la difficulté qu’elle connaît est liée à une réflexion et que celle-ci engendre de la crainte et cette crainte fait naître l’impression d’une discontinuité dans la vie.

C’est-à-dire ?

D’une incapacité de se mouvoir au-delà de la souffrance.

Est-il dangereux d’avoir de la crainte ?

Oui, parce que c’est un phénomène psychologique qui limite la personne qui en est victime en lui donnant l’impression que les obstacles sont toujours plus grands qu’elle-même.

La crainte est un mécanisme qui fait partie de notre dualité, c’est-à-dire fondé sur l’absence d’unité avec notre esprit. S’en débarrasser, c’est se reconnecter à soi-même.