Le droit de vie de la mère

Certains enfants étouffent leur mère.

Éduquer des enfants est une tâche très prenante et fatigante. Dans certaine famille, l’enfant est roi et la mère son valet.

Un enfant ne doit pas étouffer sa mère, car elle aussi, a droit de vie.

Et si elle ne réalise pas ce droit ?

Elle permettra que l’enfant l’étouffe et elle aura de plus en plus l’impression qu’elle n’en fait jamais assez pour lui ou qu’elle a tout fait pour l’enfant sans succès. Elle risque alors de se culpabiliser d’avoir failli dans sa tâche d’éducatrice.

Et pourtant, elle n’a pas failli ?

Non, mais elle n’a pas su comment s’y prendre.

C’est-à-dire ?

Elle n’a pas su se retirer du rapport de force ou prendre suffisamment de recul dans le jeu de l’enfant et ce dernier en a pris l’avantage sans qu’elle ne s’en rende compte. Et souvent, c’est trop tard lorsqu’elle réalise la situation.

Pourquoi faut-il être attentif à ce que l’enfant ne prenne pas le dessus ?

Parce que l’ego est vampirique de nature, il prend tout ce qu’il peut et un enfant peut très bien vider sa mère, l’épuiser totalement si elle n’a pas le discernement.

Que doivent faire ces mères ?

Développer suffisamment de force intérieure pour faire la distinction entre l’action dans l’éducation et le sentiment dans l’éducation.

Et si elles ne développent cette force ?

Elles entreprennent des tâches qui souvent les mènent à la limite de leurs forces physiques et morales. C’est pourquoi elles doivent réussir à voir leurs actions éducatives avec discernement, hors de toute sentimentalité trop souvent reliée à un émotif et une mentalité égocentrique.

À quoi une mère doit-elle être attentive dans son éducation ?

À ne pas se priver de vivre une vie en fonction de sa personnalité et de ses besoins.

Et si elle ne le fait pas ou ne peut pas le faire ?

Un jour, elle se retrouvera vidée de toute énergie. Souffrant de n’avoir pas vécu pendant la durée de l’éducation et affaiblie par l’âge, elle finira par se nourrir, de temps à autres, des petits plaisirs que les grands enfants voudront bien lui offrir.

La tâche de l’éducation ne doit pas priver une mère de vivre une vie selon ses propres besoins si elle ne veut pas se retrouver à garder les bébés de ses enfants qui eux, ont le plaisir de vivre à sa place.