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Le moral

Le sentiment soutien le moral.

Il n’en faut pas beaucoup, à certaines personnes, pour perdre le moral et s’apitoyer sur leur sort, mais aussitôt que la santé ou le sentiment d’amour, par exemple, sont à nouveau au rendez-vous, elles reprennent espoir, ne serait-ce que temporairement. C’est comme si le sentiment aidait à avoir le moral.

Le sentiment est une béquille très puissante pour le moral, parce qu’il permet de s’accrocher à une valeur sentimentale qui donne l’impression d’être en sécurité.

Autrement dit, le moral est lié au sentiment de sécurité.

Oui, mais ce support peut facilement se briser si un choc important arrive.

Pourquoi ?

Parce que le moral soutenu par le sentiment ne peut jamais être suffisamment puissant pour subir les chocs de la réalité.

N’est-il pas important d’avoir le moral pour vivre ?

Il n’est pas nécessaire pour vivre, mais uniquement pour exister.

Pourquoi certaines personnes, lorsqu’elles perdent le moral, ont tendance à s’apitoyer sur elles-mêmes ?

Parce qu’elles utilisent les sentiments que l’autre leur génère pour s’aimer davantage.

Pourquoi font-elles cela ?

Parce qu’elles ne peuvent pas le partager avec l’autre.

Pour quelle raison ?

À cause de leur incapacité d’aimer. Pour diriger un sentiment vers soi, il faut oublier les autres.

Une telle situation est-elle généralement temporaire ?

Oui, mais si elle dure, la personne peut réellement oublier les autres.

Quelle est la condition la plus propice à l’apitoiement sur soi ?

La maladie.

Que faut-il faire pour ne pas diriger le sentiment envers soi-même dans ce cas-là ?

Il faut développer la volonté dans sa maladie et l’intelligence de sa maladie.

Quelle est l’une des façons de voir la maladie d’une façon intelligente ?

Celle de comprendre qu’elle sert à l’ajustement de ses corps. Autrement dit que l’esprit est en train de faire un certain travail. Cela permet à la personne de développer de la volonté.

Que se passe-t-il si elle le fait ?

Plus elle est dans son intelligence ou dans son esprit, et plus ce dernier peut rapidement faire son travail d’ajustement.

Et si elle continue à s’apitoyer sur elle ?

Elle ne peut avoir recours qu’à l’énergie des autres, et cette dernière est impuissante à la guérir.

Pour résumer, elle s’empêche de se guérir elle-même.

Oui, parce qu’elle n’utilise pas sa volonté et ne fait pas preuve d’intelligence dans sa maladie.

En regardant de plus près le sentiment, on peut facilement voir qu’il est à la source de la souffrance humaine et que ce n’est pas en l’utilisant pour supporter un moral déficient que l’on peut retrouver un équilibre à long terme.