Mes plus grandes écœurées proviennent de mon lieu de travail. Normal, j’y passe la majorité de mon temps. J’apprends à me taire, à gérer la jalousie, les critiques, les humiliations, le stress… Un vrai terrain de jeux pour mon ego. Heureusement que je m’entends très bien avec ma collègue, ou du moins, c’est ce que je croyais. Convoquée par la Direction, je suis informée de ses critiques à mon encontre. Face à ce magnifique « coup par derrière », je me sens vidée de toute substance. Je n’ai même pas cherché à me défendre tellement ça m’a blessée.
Ta souffrance est une opportunité à saisir pour provoquer un changement en toi.
Je ne vois pas ce que je devrais changer.
Ton âme veut que tu corriges certaines habitudes.
Je ne vois pas lesquelles. La seule chose que je demande, c’est d’avoir la paix.
Pour avoir la paix, ton ego et ton âme doivent s’harmoniser.
Et de ne pas souffrir.
Alors comprends pourquoi ton âme te bouscule.
Si c’est elle qui a voulu cette trahison, alors qu’elle me lâche les baskets.
Sois plus consciente d’elle et collabore avec, car tant qu’elle ne sera pas libre, ta vie s’appauvrira continuellement.
Libre de quoi ?
De tes échappatoires. Tu refuses de la considérer comme une partenaire.
Soit je travaille de concert avec mon âme, soit je souffre, c’est ça ?
Ton ego étant son véhicule, tu dois te transformer jusqu’au jour où elle aura atteint son but.
Quel but ?
Celui d’être uni à ton ego.
Ça ne va pas être une mince affaire.
C’est pénible pour elle, mais elle est patiente.
Dans le cas présent, je devrais faire quoi ?
Essayer de comprendre les raisons de cette expérience.
Pourquoi, je dois vivre cette trahison ?
Oui.
J’essaie de trouver la raison pour laquelle je subis cette épreuve, mais je n’y arrive pas.
Tu utilises ton intellect. Il ne t’est d’aucune aide. Sers-toi de l’intelligence en toi.
Elle n’est pas très présente.
Parce que tu es chargée d’émotions.
Evidemment, après un coup pareil.
Tes émotions t’empêchent de te servir de ton intelligence.
Le temps de me calmer un peu et me revient en mémoire une phrase d’un philosophe « tu ne peux pas souffrir d’un défaut que tu n’as pas en toi ». Une question surgit dans mon esprit : Est-ce que je juge aussi les autres ? Je connais la réponse, mais préfère la mettre de côté pour le moment. Il est plus facile de rendre l’autre responsable plutôt que soi-même, mais je sais très bien que tôt ou tard il faudra que je la regarde en face.